FICHE HÉROS
Alex, enfant d’Afrique adopté il y a 13 ans vit dans une maison confortable, avec son beau jardin, dans un environnement paisible et rassurant, en terre limousine si chère à Arthur Young, qui parlait de la Marche[1]. Assez solitaire par habitude, il est dans son monde, ses rêves : sa cabane.
Sur fond de conte, entre réalité et utopie, en filigrane, il se dessine la véritable quête personnelle d’Alex : questionnement et recherche sur ses origines. D’abord hésitant à s’interroger sur lui-même, puis tenté d’en savoir davantage pour être fasciné par sa propre histoire et enfin révélé.
En effet, au début du conte, il n’a pas de désir spécial, sinon de préserver sa petite vie bien douillette. Sa principale faiblesse est son jeune égoïsme. Il n’aime pas être dérangé et vit au jour le jour sans se poser de questions. Tout cela ronronne bien jusqu’au jour où Abricotier s’adresse à lui et vient briser ses certitudes, à savoir « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possible », ou plutôt dans son monde.
Il commence à s’apercevoir qu’autour de lui, ce n’est pas vraiment le « meilleur des mondes possible » !
Ainsi, petit à petit, au fil des mois, il va réaliser qu’il n’aime pas ce qu’il découvre. Cela l’étonne, le perturbe, le déstabilise, le réveille enfin.
Comment lui, tout seul, pourrait faire changer les choses ? Et d’abord qui est-il vraiment, d’où vient-il ?
Alors, progressivement il se met à changer de regard. Il serait même prêt à en découdre face à la bêtise, la méchanceté, la violence. Savoir et ne plus ignorer qu’il s’agisse du Monde ou de son monde.
Il va finir enfin par mûrir, comprendre et prendre les bonnes décisions, celles qui sont à sa portée.
Il deviendra alors le héros du roman de sa vie, lui aussi comprendra qu’il faut cultiver son jardin.
[1] Avant la Révolution française, le Creusois se nomme le Marchois (et la Creuse s’appelle la Marche).
http://marchoucreuse23.canalblog.com/archives/2020/05/30/38333999.html