Chapitre 2 Février
L’oiseau qui se prenait pour un prince
[…]
– Hein, c’est qui qui parle ?
– Moi, regarde au-dessus de toi « On ne voit bien qu’avec le cœur. »[1] disait un certain Antoine que j’ai rencontré il y a longtemps, dans une autre vie. C’est moi l’essentiel, bien visible pour tes yeux. Appelle-moi simplement Prince, c’est mieux que « petit rouge-gorge mignon », n’est-ce pas ?
– Eh bien toi au moins, tu assures, Prince, rien que ça ! C’est vrai que tu es plein de grâce, et drôlement craquant petite boule de plumes, avec ton bidon tout rouge.
– Oui, on me le dit souvent. Cessons ces futiles bavardages, j’ai un message pour toi, celui d’un ami lointain, le colibri[2], il m’arrive parfois de migrer, tu sais ? Un jour je te raconterai son histoire légendaire.
– Ah ? Ton message, ce sont de bonnes nouvelles j’espère ? Oui, en ce moment j’en aurais bien besoin car je n’ai envie de rien, et toi et ton colibri vous avez une solution ?
[…]
[1] Le Petit Prince Antoine de Saint-Exupéry – 1943 – : « Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »
[2] Conte raconté par Pierre Rabhi à retrouver dans Mes recherches personnelles sur Internet